Numéro dirigé par Dorothy Goizet.
J’ai découvert l’opéra avec mes enfants il y a 2 ans. D’abord le lieu. Le rideau rouge. La fosse.
Le paradis. Puis une oeuvre. Je pensais ne pas aimer, que c’était un genre ennuyeux et désuet. J’étais comme dans un rêve. Hypnotisée par la voix, les cris et les silences. Emerveillée par le décor. Curieuse du mouvement de la musique et de la mise en scène. Des histoires de pouvoir, de désirs, de passions, de sentiments, de folie … En somme des histoires très modernes. Enchantement. Imaginaire.
Très attentive, comme une enfant, à qui l’on raconte une histoire avant de s’en dormir.
Le sujet de cette revue numéro 8, était au départ de traiter « l’opéra et le cri de la mère ». Notre première rencontre mit en évidence qu’il est difficile de parler de sa mère quand elle est loin … qu’on ne résume pas une relation mère-enfant dans une image … Jugé trop compliqué par les autres photographes, d’aborder l’opéra sous cet angle, j’ai donc ouvert le sujet à d’autres thèmes tels que le pouvoir, la folie, le silence.
Je vous laisse découvrir en verso les deux réponses :
« Pouvoir », un opéra moderne, réponse de Sophie Le Béon.
« Cri et silence », un opéra où le chant rencontre la musique, réponse de Benoît Luisière.
Dorothy Goizet.
Numéro dirigé par Maxime Léonard.
Numéro dirigé par Sophie LE BÉON.
Vous vous croyez seul dans une nature « sauvage », vous régalez vos yeux de solitude verte et tout d’un coup un élément perturbateur vous fait redescendre brutalement sur des chemins balisés : il apparaît une pancarte vous assurant d’un « point de vue idéal pour une photographie », un appareil vous invitant à immortaliser votre émotion paysagère ou architecturale par une médaille souvenir, ou bien une machine à savourer des délicieuses frites en délectant vos pupilles d’un célèbre phare. Cette sensation de « mise en scène d’un paysage » apparaît toujours d’une façon brutale au détour d’un chemin et si possible pas trop loin d’un parking.
Bref, vous n’êtes pas le premier à vous enthousiasmer, votre émotion n’est pas singulière, vous rentrez dans les clous d’un décor fait pour vous, et du même coup dans un plan marketing ; vous pouvez alors vous sentir épiés, manipulés. Ou peut-être non, plutôt rassurés de faire partie de cette grande collectivité qui communie autour d’une émotion partagée. Après tout, elle n’est pas chère cette médaille. Vivre dans un décor c’est donc se faire kidnapper son lien au réel et son expérience d’exploration du monde.
Numéro dirigé par Benoît LUISIÈRE.
Numéro dirigé par Dorothy GOIZET.
Numéro dirigé par Maxime LÉONARD.
Ramener l’image à ce qu’elle est : un support, une matière, infra-mince. Se tenir éloigné de son ensorcellement.
Numéro dirigé par Sophie LE BÉON.
Inspiré des petites annonces parues dans Libération à la rubrique «Entre nous».
Numéro dirigé par Benoît LUISIÈRE qui propose les images du recto et invite le collectif à réagir à l’annonce du verso.
Dans sa substance un échange photographique, dans son principe une revue d’images, et dans sa forme une affiche format A3 recto/verso pliée en 4.
Chaque photographe du collectif dirige un numéro auquel il donne une thématique et une forme originales. Quatre numéros par an ont été édités.
Entraperçue, L’infra-mince, Au bord et 14h29 sont parus en 2007.
Mains, Vivre dans un décor, En surface et Opéra sont parus en 2008.